Couleurs de l’Orient
Au IX siècle le calife Al Mamoun, fils de Haroun A Rachid créa la maison de la Sagesse à Baghdad, carrefour commercial et intellectuel de l’époque…
Du temps de ces splendeurs où les caravanes parcouraient le monde et revenaient chargées de soies, pierres précieuses, épices et d’autres merveilles, le calife Al Mamoun chargea les savants de sillonner le monde à la quête de textes anciens traitant de la sagesse. C’est toute une caravane de chameaux qui revint chargés d’un nombre incalculable d’ouvrages. La tâche fût longue mais on traduisit le tout. Comme le calife n’avait pas le temps de tout lire il demanda qu’on les résuma. Cela prit du temps mais on résuma le tout. Malgré tout, le calife n’eût pas le temps de lire et, sur son lit de mort, il demanda qu’on lui résume la sagesse en une phrase. Aucun savant ne put répondre à la question. Mais en cette période faste nombre de disciplines artistiques telles que la calligraphie, la danse, le conte et la musique s’étaient développées…
Sur scène, des artistes tentent de répondre à cette question à travers leur art…. Le musicien dit que la Sagesse c’est la musique car elle nourrit l’âme. La danseuse soutient que tout est dans le mouvement, ce qui fait dire au calligraphe que rien ne vaut le trait qui est la géométrie de l’âme. La conteuse soutient que sans la parole aucune sagesse ne peut s’exprimer. Débute alors une joute, une confrontation entre les quatre disciplines. Les arts se répondent et se complètent : La conteuse raconte, le calligraphe transpose les récits, et la musique accompagne la danseuse . C’est par le mariage des disciplines que les artistes finiront par comprendre que la Sagesse est d’abord une notion de partage, qu’elle se base sur l’écoute, sur la communion de l’homme avec la nature, avec son environnement et surtout avec les autres.
C’est un voyage artistique qui va porter vers l’Orient et ses couleurs, l’Orient et ses spécificités, l’Orient et son charme, l’Orient et ses mystères.